Hunk. A. Làska
fait comme chez lui
» ton adorable petite bouille : » crédits : ©B » messages : 221 » points : 163 » réputation : 0 » inscription : 11/07/2014 » statut : Celibataire » occupation : Journaliste | Sujet: 01.01 ☈ Guillotine ▬ Abby & Hunk Dim 14 Sep - 12:30 | |
| Si paisible, elle est assise à sa table en ce début de soirée. Je ne sais pas vraiment ce qu’elle fait. Je me fichais pas mal de la déranger, j’espérais bien être l’épine dans son pied, celle dont l’on ne parvint pas à se débarrasser. Je serais cancer, je serais son poison. Elle était ma proie, je ne la lâcherais pas. J’en étais subjugué rien que de la voir, me délectant de son calme. Puis ensuite, viendrait le coup de tonnerre dans un ciel sans nuage. Je serais vis comme l’éclair, je veux la foudroyer. Je ne veux lui laisser aucune chance. J’aime ce pouvoir sur les autres, j’aime les détruire. C’est plus fort que moi. Mais j’ai le sentiment qu’elle me peut me comprendre, qu’elle sait ce que c’est finalement, le plaisir d’écraser les autres. Ô ma petite voleuse, viens à moi…
Je pousse la porte du bar, je demande à la serveuse de nous apporter deux verres. Je paye tout de suite afin de n’être dérangé. Je m’approchais doucement de sa table, j’étais habile. Mais je savais jouer les lames aiguisées, j’avais la langue affutée comme un rasoir et elle allait vite l’apprendre. Que voulais-je ? Comment le dire ? Je voulais sa peine. Je voulais sa vie à mes pieds, je voulais qu’elle me supplie ou qu’elle me surprenne. Je dessine un sourire. Je suis beau, j’ai mon air décoiffé de type désorganisé. Cet air m’allait prodigieusement bien, j’assumais parfaitement ce coté négligé. Je n’étais pas une personne narcissique, bien au contraire. J’exerçais une autre forme de pouvoir que l’admiration. C’était un processus bien trop long à mon gout, j’ai favorisé la simplicité de la manipulation et cela m’avait plutôt bien servi. Bien sur je suis une personne détestable, je n’ai pas d’ami. Sauf un. Mais je crois que ça m’a servi de leçon. L’on est mieux servi par soi même.
« Bonjour… » Lançais-je d’une voix doucereuse, je m’installe sans lui demander la permission. J’ignore si elle attend quelqu’un, je sais seulement que si c’est le cas ; elle annulera pour mes beaux yeux. Je lui fais face, je la fixe sans la moindre gène. Je dois confesser qu’elle est bien belle. Magnifique. Attirante. J’en aurais presque profite pour l’en obliger à mes envies libertines ; mais j’étais au dessus de cela. Il y avait bien longtemps que j’avais appris à apprivoiser mes pulsions, bien que je ne saurais probablement pas dire non. Elle est attirante. Je lui souris. J’ajoute quand j’ai enfin sa pleine attention « Tu ne te souviens probablement pas de moi. Nous étions à cette soirée au Quake… J’ai cru voir comme tes mains sont habiles ma gracieuse. » Je ne lui laisse pourtant pas l’opportunité de rétorquer quoi que ce soit, j’ajoute avec un plaisir que je ne dissimule absolument pas tandis que l’on nous apportait deux délicieux mojitos « L’on apprend de belles choses en Europe n’est-il pas ? » Ces réactions me sont de parfaits délices. Je ne suis qu’une ordure, mais ça je le sais. Je l’assume fortement et je ne m’en cache pas. Je n’avais rien à cacher. Je n’avais nul secret qui puisse être intéressant. J’étais juste un enfoiré qui gagnait sa vie par ses lugubres talents. J’étais toujours le chat, elle était ma souris. C’était le jeu. Chante mon agneau, chantes.
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