Tous les jours, je me réveille en pensant que va-t-il m'arriver aujourd'hui ? Est-ce que la maladie a encore avancée ? Ou bien est-elle au même stade? et que les médicaments que je prends tous les jours ne font que la ralentir avant la fin, la fin de mon histoire de ma vie. Franchement, j'en sais rien et c'est de ça que j'ai peur, de ne rien savoir du tous, de ce qui me ronge à l'intérieur à petit feu. Oui j'ai déjà essayé d'aller voir sur internet, mais c'était la plus grosse bêtise que j'ai faits, j'ai vu et lis des choses horribles. J'ai fermé toutes les pages et je suis partie avec une larme sur la joue. Je sais très bien que je suis impuissante, mais j'ai toujours cette joie de vivre en moi, j'ai toujours cette petite étincelle de bonheur qui me dit qu'un jour peut-être, j'entendrais dire le médecin que j'ai combattu la maladie. Mais ce n'est peut-être qu'une illusion tout simplement, un simple rêve.

Mes yeux étaient fixés au plafond, j'étais complètement enroulée dans ma couverture et je fixai ce même plafond tous les matins. Je tournais la tête vers ma meilleure amie qui était toujours en train de dormir, puis je regardais l'heure qu'indiquais le réveille sur la petite commode. Il n'était que 6h30 du matin et on était samedi, généralement les étudiants dormaient à cette heure-là, car il avait fait la fête ou qu'il avait révisé jusqu'à des heures pas possibles, mais pas moi. Je m'étais réveillé, car j'étais simplement angoissé et qu'au fond de moi-même si je ne voulais pas me l'avouer, j'avais peur, peur de fermer les yeux et de ne plus jamais me réveiller. Je n'aurais peut-être pas le bonheur d'être mère un jour et d'avoir un mari aimant. Enfaîte après Dylan mon ex petit ami, je ne permets à aucun homme de tomber amoureux de moi, je ne veux pas les faire souffrir si un jour, je pars définitivement. Oui, c'est surement très égoïste, mais je suis comme ça. Je préfère protéger les autres plutôt qu'être heureuse.

Je quittais enfin le lit pour me diriger vers la salle de bains où je constatais dans le miroir que ma tête était vraiment horrible ce qui me fis décrocher un sourire. Je me déshabille et entre dans la douche. Je réfléchissais à ma journée, je n'avais aucune idée de ce que j'allais faire. Nous étions samedi donc je n'avais pas cours, je pense que je vais me faire une petite virer en voiture pour aller acheter quelque nouvelle fringue. J'avais besoin de me vider la tête et de penser à autre chose, je vais peut-être aller voir ma mère et mon père. J'avais complètement oublié de les appeler cette semaine et je n'avais pas eu le temps d'aller les voir. Je pense qu'en passant le seuil de la porte de chez moi, j'allais surement me faire engueuler par ma mère, mais je prends quand même le risque d'y aller. Ma douche enfin terminée, j'enroule une serviette autour de mon corps mouillé et chaud, avant de me diriger doucement et sans bruit vers ma commode qui ne se trouvait pas très loin de mon lit. Je déposais toujours en douceur un short et un haut bleue nuit sur mon lit. J'enfile mon maillot de bain, puis mes vêtements avant de me rediriger vers la salle de bains ou je m'occupe de mes longs cheveux.

En silence, je parcourais la chambre, je pris mon sac et pars dehors en direction du parking qui était à quelques minutes de marche. Il faisait beau et chaud, le soleil tapait sur mon visage, le vent soufflait dans mes cheveux. La journée s'annonçait bien, j'avais prévu de faire un peu de surf ce soir et d'aller à la fête qui se passe sur la plage. C'était un bon moyen de se changer les idées et j'avais une irrésistible envie de faire la fête ce soir et de m'amuser. Depuis que je sais, que je suis atteinte d'une maladie grave et qui peut me tuer à n'importe quel moment, je vis la vie au jour le jour, comme si c'était la dernière journée que je passais sur terre.

J'avais fait tout ce que j'avais envie et je pris la direction de la plage, arriver la-bas, un grand sourire se dessine sur mon visage. J'étais heureuse de pouvoir faire le sport que j'adore, malheureusement, je ne pourrais pas en faire aussi longtemps que je voulais, mais je peux au moins en faire. J'enlève mes vêtements et prends ma planche, avant de me diriger vers la plage. L'eau était bonne et je n'avais pas mis beaucoup de temps à rentrer dedans. Aussitôt dans l'eau, aussitôt debout sur ma planche a surfé sur les vagues, mon dieu que j'adorais ça. Pendant une demi-heure, je restais sur ma planche, à attendre les vagues, se mettre debout sur ma planche et surfer. Mais tous ses exercices m'avaient pratiquement vidé de mes forces, je repris la direction de ma jeep où je dépose ma planche. J'enfile une nouvelle fois mes vêtements et prends la direction à pied de la fête sur la plage. J'étais un peu essoufflé par l'effort que j'avais demandé à mon corps fragile. J'aimerais tellement être comme les autres personnes de mon âge, en pleine forme et qui peuvent demander pratiquement n'importe quoi à leur corps. Malheureusement, je ne peux pas et c'est comme ça, je ne vais pas m'apitoyer sur mon sors.

La fête avait déjà commencé il y à un moment et je me dirige pour prendre un grand verre sans alcool. Je m'assois sur la plage et sirote mon verre doucement le temps de reprendre mes forces et commencer à faire la folle.

Je me souviens, quand j'étais plus jeune, une phrase me revenait souvent en tête : Ce qui importe c’est pas ce qu’on a, mais ce que l’on fait avec ce que l’on a. En fait, je crois que comme je n'avais rien, je n'eus pas d'autre choix que de faire comme je le pouvais. C'est simple, je suis née sans amour, ma génitrice m'a abandonné et j'ai été mise en foyer, j'ai du me débrouiller seule parce que malheureusement aucune famille n'a pris un peu de temps pour moi, aucune n'a voulu de moi. Je n'ai jamais connu la fratrie et l'amour qui peut en découdre. Puis, l'espérance est arrivée. La danse, ma passion. J'ai appris à danser comme j'ai pu, sans cours, d'abord la street dance, puis le modern jazz, j'ai touché un peu au classique aussi .. Ma passion étais devenu mon rêve, je voulais en faire mon métier. Alors que je venais de me trouver une école qui avait accepter ma candidature, ainsi qu'un emploi afin de payer mes études, mon genou me lâcha ce qui mit fin à mon espoir de devenir un jour, danseuse professionnel. Alors oui, quand je dis que le plus important n'est pas ce que l'on possède mais ce que l'on décide d'en faire, j'y crois. Aujourd'hui je suis heureuse. Et même si ça a mis du temps, aujourd'hui et pour la première fois je peux prétendre sourire à la vie.

Une fête était organisé sur la plage. Bien que j'ai bientôt la trentaine, j'aime ce genre de faîte et je fais toujours tout mon possible afin de pouvoir y participer. N'étant pas de garde ce soir, je pouvais m'y rendre. Bon le plus compliqué serait certainement le lendemain ou je prend à huit heure mais ce n'est pas grave, au moins j'aurai profiter et c'est bien ça le principal.

Un short en jean ainsi qu'un débardeur, les cheveux dans le vent, un fin trait de maquillage et me voilà prête ! Je me dirigea alors vers le lieu de rendez vous. La soirée semblait bien démarrer puisque le monde accourait déjà. Alors oui, à vingt neuf ans je suis un peu vieille pour ce genre de soirée mais j'ai l'avantage de ne pas trop faire mon âge. Lorsqu'on me regarde, peu me disent que j'ai l'âge d'avoir la trentaine alors j'arrive à me faufiler assez simplement ce qui peut être un avantage, comme un léger inconvénient de temps en temps.

Je pris un vert et me dirigea à l'extérieure de la maison, sur la plage quand je vis quelqu'un au loin, seule, les cheveux dans le vent. Je cru reconnaître Ari' alors je décida de me diriger vers elle. Pied nus dans le sable, après quelques mètre j'arriva enfin au niveau de la jeune fille. « Tu m'fais une place ? » Lui demandai-je avec un sourire.

Assis sur une serviette les cheveux au vent, j'écoutais paisiblement le son des vagues qui venaient s'échouer sur la plage. Regarder l'océan était tellement génial et avait un effet reposant sur moi. Quand j'étais encore petite, ma mère n'emmenait pas souvent écouter et regarde la mer. Maintenant, j'ai toujours l'habitude de marcher seule le soir sur la plage et penser à autre chose. Une voix féminine que je connaissais me fit sortir de ma rêverie, je lève la tête et plonge mon regard dans celui de Lou. « Salut ma belle, bien sûr que je te fais une place, viens ! » J’apprécie beaucoup Lou, déjà parce que c'est une amie formidable, mais aussi parce qu'elle m'a sauvé la vie plusieurs fois. J'ai beaucoup de reconnaissances envers Lou et elle le sait très bien. Je lui avais déjà raconté pas mal de choses sur ma maladie et ma joie de vivre. J'adore être près de mes amis, car eut, il ne me regarde pas comme les médecins, avec un regard comme si je n'avais aucune chance se survive ou de combattre la maladie qui se propage en moi. Les médecins peuvent être de vrais connards et j'en ai vu assez pour savoir de quoi je parle. Si je devais mourir, je ne voudrais certainement pas terminer mes jours à l'hôpital. Avec ses quatre murs et ses infirmières qui viennent tous les jours vous voir et vous demandez si ça va. Et toi, tu leur réponds que oui, mais au fond pas du tous, tu es détruite de l'intérieur. J'ai déjà passé plus de deux mois clouer dans un lit à ne pas bouger, car le moindre effort physique m'épuisant. J'étais tellement maigre, je n'avais que de la peau sur les os. Nu, j'étais la femme la plus horrible, on voyait mon squelette parfaitement dessiner en dessous de ma peau. Cette vision est pour moi une vision d'horreur et ses deux mois passer à l'hôpital, j'ai vraiment cru que j'allais y rester. Mais j'ai réussi à me battre et maintenant, je suis là, je suis à côté d'une amie, assis sur la plage à une fête sur la plage. Même si j'ai continuellement peur de mourir, je suis enfin heureuse, je suis heureuse de vivre et de découvrir tellement de choses que je n'aurais sans doute pas pu découvrir il y a quelques mois en arrière.

Je chassais toutes ses pensées de ma tête et profitais un peu de Lou que je n'avais pas vu depuis un moment. « Alors, comment tu vas ? Le travail n'est pas trop dur à la caserne. Il faudrait que je vienne te voir un de ses jours.»